LE BILLET DE 5000 FRS EMPIRE FRANCAIS
LE BILLET 5000 FRANCS EMPIRE FRANCAIS
OU UNION FRANCAISE
Format 115 x 208 mm
Ce billet a circulé du 5 mars 1942
au 17 juillet 1947
Certaines émissions n’ont pas circulé en totalité
Le gouvernement de l’époque a réservé
un « coup de TrafaLgar » aux porteur de ces billets
Les Français qui, mal éveillés au petit matin du
jeudi 29 janvier 1948 quand tournant le bouton de leurs
gros postes à lampes un peu grésillards, le furent tout à
fait en entendant la voix faussement enjouée du speaker
leur annoncer la grande nouvelle du jour :
le 5000 F dit Union Française » n’avait plus cours !
« Banques et bureaux de poste étaient fermés
La nouvelle de l’opération décidée dans le plus grand
secret par le ministre des Finances René Mayer, leur
rappela les mauvais souvenirs, malgré l’euphorie de la
récente fin de la guerre en Europe, de la démonétisation
massive et brutale de juin 1945, Ils ne savaient pas que
même la Banque de France (!) d’après notre spécialiste
bien connu Claude Fayette, n’avait été mise dans la
confidence de l’arrêté ministériel devant être pris dans la
nuit en comité restreint et que les typos du Journal Officiel
avait été assignés, téléphone coupé, dans leurs locaux
jusqu’à sa distribution dans les kiosques
et administrations…
Dès l’aube la Banque de France, les banques et les
bureaux de poste interdits d’accès étaient placés sous
la surveillance des gardes mobiles
et de la police urbaine.
Place de la Bourse, des troubles qui ne tardent pas à
se produire rappellent ceux qui eurent lieu, en plus
dramatique, rue Quinquampoix et rue Vivienne sous
John Law… Des trafiquants et agioteurs de tout poil
tentaient de vendre ou d’acheter avec une forte
décote le 5000F… Pendant que, un peu plus tard dans
la journée, les badauds s’attroupaient autour des
kiosques à l’affût des informations des journaux
« du oir » que ceux du matin n’avaient pu leur fournir.
Au petit matin du 30, la loi de retrait était adoptée par la
chambre par 308 voix contre 288, dont les communistes
L’art. 5 punissait toute transaction sur le 5 000 F de 6
mois à 5 ans d’emprisonnement ou de 100 à 100.000 F
d’amende. Très astucieusement, les modalités de
l’échange n’étaient pas précisées (renvoyées à un arrêté
ultérieur) afin de ne pas susciter la méfiance des gros
déposants… Il fallut attendre un décret et un arrêté parus
au J.O. du 31 janvier pour que soient connues les seules
modalités de dépôt : la date-limite était le jour même pour
les intermédiaires financiers (notaires, agents de change,
etc.), au 3 février pour les autres porteurs. En réalité et
bien que les guichets soient restés ouverts le dimanche,
l’opération de dépôt pour les particuliers et les sociétés ne
débutera que le lundi et sera prolongée jusqu’au 5 février
à midi dans une certaine pagaille. L’échange immédiat
pour les seuls petits porteurs, contingenté à 2 billets
seulement par foyer, ainsi que dévoilé le 5 au soir
seulement, ne devant débuter que le 6.
Merci de votre visite